L'équipe d'assistants enseignant les travaux pratiques en droit des obligations s'est donné pour défi de rendre les étudiants davantage acteurs de leur réussite et de développer leurs soft skills. Depuis l'année dernière, ils repensent leur manière d'enseigner en changeant leur approche dans le but de favoriser la réussite des étudiants.

La pédagogie active en pratique

Cassant les codes, ils ont repensé de façon globale la manière d’enseigner. Des changements ont été opérés à de nombreux niveaux. Chaque séance est unique, avec des approches variées pour que chaque étudiant s’y retrouve. Les TP sont construits de façon à ce que, tout en les challengeant, ils parviennent à réaliser les activités proposées. Dès le début des séances, les étudiants ont la possibilité de choisir la thématique sur laquelle portera leur cas. L’objectif de ce choix : favoriser l’implication et la motivation des étudiants en leur offrant la possibilité d’influer sur l’activité.

Les activités proposées sont majoritairement contextualisées de façon à ce que les situations évoquées, basées sur de vrais cas de jurisprudence, soient parlantes pour les étudiants. Cela leur permet de pouvoir s’identifier à des cas réels.

Conscients que leur posture est un des éléments clés pour maintenir l’attention des étudiants, les assistants ont pu s’adapter en fonction : communication positive, questionnement, passage d’un groupe à l’autre pour échanger en s’asseyant avec eux…

La complexité de ce qui est demandé évolue progressivement au fil des séances. L’objectif est que lors du dernier cours, les étudiants soient capables de résoudre le casus proposé dans son entièreté et de pouvoir l’exposer seul à un autre groupe.

Parmi les nombreuses adaptations, on peut encore citer les suivantes : un changement de disposition du local, un travail par groupe, un feedback régulier et constructif, mettre les étudiants en mouvement pour les redynamiser, donner la possibilité aux étudiants d’évaluer le TP en se basant sur leur satisfaction, les méthodes pédagogiques, le contenu et les compétences transversales. Le tout dans une ambiance de travail agréable qui favorise l’apprentissage.

« En changeant notre manière d’enseigner, nous prenons en compte les différents profils et les formes d’intelligences de nos étudiants. Les plus visuels apprécieront les supports colorés et attrayants tandis que d’autres auront besoin de manipuler les cartes pour mieux s’en souvenir. Nous favorisons aussi les échanges entre eux. Expliquer la matière à leurs camarades permet de mieux intégrer la théorie, explique Sarah Larielle, et cela fait la différence ! »

Si certains étudiants ont pu se montrer déconcertés lors de la première séance de TP, ils ont finalement compris que cette manière d’enseigner leur permettait d’intégrer plus facilement les concepts théoriques, de manipuler la matière, voire même de trouver du sens à leurs études. « Ce qui est bien c’est d’aborder la matière d’une autre façon, c’est moins lourd qu’en cours. Le fait qu’on soit en groupe c’est plus rare à l’université.  Ça permet vraiment de s’imprégner et d’être captivé par la matière. Personnellement ça me donne vraiment envie de participer » témoigne Louise, étudiante. Cela leur donne aussi une idée concrète de l’utilité du droit. Leurs retours sont encourageants, ainsi qu’en atteste leur présence aux TP et leurs évaluations.