Regards Croisés, c’est un projet d’échange visant à découvrir un pays du sud. Pour cette première année, la FUCID était en partenariat avec la Faculté des sciences Aïn Chock de l’Université Hassan II à Casablanca. L’idée était d’organiser deux séjours, l’un au Maroc et l’autre en Belgique, pour un moment d’échange et d’apprentissage autour d’une thématique centrale choisie par les étudiants qui avaient décidé de travailler sur les questions de cultures et d’identités. Ceux-ci ont dû créer deux vidéos, l’une sur le racisme et l’autre sur le sexisme, pour les diffuser par la suite vers des publics extérieurs. Cela a engagé non seulement un travail de créativité dans la réalisation de la vidéo mais aussi un travail de réflexion. En effet, il fallait pouvoir établir des liens mais également des différences entre les situations des deux pays par rapport à la thématique. Chaque groupe avait également préparé le projet via des formations thématiques et des activités destinées à créer un esprit de groupe.  

Fucid - Etudiants Maroc

Au-delà de l’objectif initial qui était de sensibiliser, les étudiants participant au projet Regards Croisés ont aussi été amenés à vivre une expérience interculturelle et se sont enrichis par la découverte d’une culture étrangère. Le programme comprenait une partie « récréative » avec des activités culturelles et une partie « théorique » avec la rencontre de la société civile du pays accueillant. En Belgique, les étudiants marocains ont fait le tour de plusieurs associations en lien avec la thématique : Femmes de Droit (une association de soutien aux droits des femmes et aux autres groupes vulnérables), l’Unia (qui lutte contre le racisme) ou encore le CAI (centre d’action interculturelle organisant notamment des animations sur le choc culturel).  

Mounia Ammara et Yousra Sbaoui, doctorantes en sciences biologiques à la Faculté des sciences Aïn Chock de l’Université Hassan II se sont proposées pour témoigner sur leur expérience avec la FUCID.

Comment en êtes-vous arrivées à participer au projet Regards Croisés ?  

Yousra : C’est un collègue qui m’a communiqué le projet et qui m’a expliqué en quoi cela consistait. Il m’a dit que l’Université de Namur et plus précisément la FUCID recherchait des étudiants motivés pour participer à un programme d’échange culturel. Nous avons assisté à plusieurs réunions avec l’un des trois responsables. C’est à ce moment-là que j’ai pu avoir des informations concernant le projet et ses objectifs.  

Mounia : Moi, c’est pareil. C’est un collègue qui est venu me voir pour me dire qu’il y avait un échange qui allait se faire entre l’Université de Namur et l’Université Hassan II. En ayant un minimum d’informations sur le projet et ayant envie de découvrir le pays dans lequel mon papa avait fait ses études, c’était l’occasion de visiter la Belgique. C’est avec un esprit d’aventure que je me suis lancée dans le projet avec l’envie de découvrir la culture du ce pays et sa gastronomie.  

Que retenez-vous de cette expérience et de votre passage à l’UNamur ?  

Yousra : Quand les étudiants belges sont venus au Maroc, il y a tout de suite eu une belle alchimie au sein du groupe. On s’est tous très bien entendu et tout le monde était sur la même longueur d’onde. On est issu de spécialités et de domaines différents mais ça nous a donné encore plus d’énergie et de passion pour continuer dans le projet.  

Mounia : C’était une expérience enrichissante à tous les niveaux que ce soit au niveau personnel, professionnel avec la visite des laboratoires de l’université, mais aussi associatif parce qu’on a pu faire la rencontre de beaucoup d’associations. Au Maroc, on a vraiment cet art d’accueillir. On a fait d’énormes efforts pour qu’ils se sentent chez eux parce que le choc culturel peut parfois être difficile. On avait pas mal de craintes par rapport à ça et finalement, tout s’est bien passé. Le choix des familles s’est fait par un tirage au sort et comme on dit, ça a été « the perfect match » ! Chez nous, on a ce stéréotype comme quoi les gens d’Europe sont froids et peu chaleureux alors que pas du tout ! J’espère que les capsules qui vont venir plairont et qu’elles pourront montrer que ce genre d’échange ne peut apporter que de belles choses.