Il y a 50 ans, les premiers licenciés en chimie sortaient de l’UNamur

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #31 de décembre 2023.

L’UNamur, alors appelée Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix (FUNDP), décerne les premiers diplômes de 2^ème cycle (masters, alors appelés licences) en chimie. Un an plus tôt, la Loi du 28 juillet 1971 avait alors autorisé les FUNDP à dispenser plusieurs enseignements de 2^ème et 3^ème cycle (doctorats en science) dont la chimie.  Auparavant, seuls les 1^ers cycles (les candidatures) étaient autorisés dans cette discipline. Dès la rentrée 71-72, 14 étudiants tentent l’expérience.  Plusieurs jeunes académiques, scientifiques, techniciens pour les unités de recherche et pour les travaux pratiques (TPs) des étudiants, sont engagés et contribuent avec enthousiasme à cet épanouissement initial[1]. Ce sont les « pionniers ».

[1]  Un vue du Département particulièrement bien détaillée avec tous les noms des “pionniers” des premières années jusqu’en 1999, date des 25 ans, fut rédigée par le Père. M. Griffé (cfr. 25 ans de Chimie toujours en plein essor – Souvenir d’un ancêtre, M. Griffé, FUNDP, Département de Chimie, Adrénaline, pp. 4-7, 1999).

Au fil du temps, en parallèle à la création d’une nouvelle structure basée sur de nouveaux laboratoires de recherche, s’ajoutent de nouveaux défis tels que le choix de nouvelles matières à enseigner (parallèlement aux mêmes défis en physique, en mathématique, en biologie et en géologie), la création de travaux dirigés (TDs) et de travaux pratiques (TPs) en chimie et dans les autres branches. L’équipe d’enseignants s’étoffe, tout comme l’offre de formation :  les étudiants ont la possibilité d’obtenir un diplôme d’Agrégation de l’Enseignement Secondaire Supérieur (AESS). 

Sur le plan technique, les chimistes vont progressivement acquérir du matériel de pointe destiné principalement à la recherche : diffractomètre, résonance magnétique, spectromètre de masse, calculateurs de haute performance prennent place dans les laboratoires. Installé au sein de l’ancien bâtiment de la Faculté des Sciences construite en 1954, rue Grafé, le Département de chimie occupe différents étages et sites du campus :  une salle du 3^ème étage est dédicacée aux TPs de licence. Les TPs de 1^ère et 2^èmecandidature sont organisés sous l’extension “sciences” en sous-sol en attendant la construction d’un bâtiment dédicacé aux nouveaux besoins.  Certains cours sont organisés dans l’école primaire dans le bas de la rue Grafé.  Un nouveau bâtiment est alors construit, fruit des souhaits des chimistes, de l’expérience du Recteur de l’époque, le Père Jacques Denis, et de la compétence de l’architecte Roger Bastin. 

La structure des deux premiers cycles a été largement revue avec la réforme de Bologne, qui fait passer l’enseignement candidatures-licences de quatre ans, à un enseignement baccalauréats-maitrises de cinq ans.  Les pionniers ont été admis à l’éméritat, d’autres nouveaux académiques et scientifiques ont rejoint le Département et proposé de nouvelles orientations de recherche.  A chaque engagement, le Département a veillé à un équilibre entre les chimistes du cru et des diplômés extérieurs.  Les unités et les laboratoires de recherche ont évolué, ont changé de nom et de thématique au cours du temps. Une extension a été ajoutée au bâtiment en 1997.

Le Département est actuellement constitué de cinq unités de recherche et de dix laboratoires de recherche. Il compte 17 académiques et logisticiens de recherche, 95 scientifiques, 11 membres du personnel administratif et technique et 130 étudiants dans les 3 cycles.  Outre ses étudiants, le Département a aussi la charge de nombreux cours de service pour d’autres cohortes en Faculté des sciences mais aussi en Faculté de médecine et en Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion.

                                                                                                                                                                                                                      Karin Derochette

Science de la transformation de la matière, la chimie se situe à la croisée des sciences physiques et mathématiques d'une part, et des sciences de la vie, des sciences de la terre et des sciences des matériaux d'autre part.

Par un enseignement veillant à maintenir une forte culture de la chimie et par ses pôles d’excellence en recherche, notamment la chimie des matériaux (in)organiques, la chimie des surfaces et des nanomatériaux, la chimie-physique théorique et la modélisation moléculaire, la chimie biologique structurale, la catalyse et l’électrochimie, le Département de chimie participe au rôle primordial de la chimie au sein du 21^ème siècle et poursuit ses efforts pour relever les défis actuels.

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