Cet article a été réalisé pour la rubrique "Impact" du magazine Omalius #32 de mars 2024.
Sur les communes de Couvin, Viroinval, Momignies, Froidchapelle et Chimay s’étend le Parc National Entre Sambre et Meuse (ESEM), un lieu qui regorge de sites géologiques à valoriser. Forte de son expertise dans le domaine de la géographie, de la géologie et de la conservation de la biodiversité, l’UNamur est l’une de ses partenaires et mettra à disposition ses connaissances et expériences pour promouvoir et préserver ce patrimoine naturel exceptionnel.
Conscientisation du public
Le patrimoine géologique de l'ESEM offre une diversité remarquable de roches, minéraux et fossiles, façonnant le paysage local depuis des millions d’années. Des ressources jadis exploitées, aujourd’hui abandonnées mais encore présentes dans la région. Au-delà de la découverte scientifique, l'objectif de la participation du Département de géologie est de capitaliser sur ces exploitations passées pour conscientiser le public à l'importance des ressources minérales actuelle dans la vie quotidienne. En utilisant le parc comme plateforme de sensibilisation, et en impliquant notamment les étudiants de bachelier en géologie, des outils pédagogiques seront développés pour illustrer le lien entre géologie et développement durable.
Dans le cadre de ce partenariat, plusieurs activités seront proposées : la création d’itinéraires cyclistes et pédestres, la mise à disposition de sacs à dos du géologue pour une exploration sécurisée et instructive, ou encore des visites organisées en collaboration avec des guides des Cercles Naturalistes de Belgique et de l'UNamur.
Étude de la faune
Nicolas Dendoncker, directeur du Département de géographie, est membre du comité scientifique du parc National ESEM. Aujourd’hui, il encadre la thèse de doctorat de Wim Kuypers, étudiant en co-tutelle avec l’Université d’Hasselt. Ensemble, ils vont analyser les différentes interactions entre la grande faune (chevreuils, cerfs, sangliers) et les humains dans deux parcs nationaux, la Haute Campine en Flandre et l’ESEM. Leur objectif : comprendre ces interactions afin d'assurer une cohabitation harmonieuse au sein des deux parcs.
« Dans un premier temps, nous récoltons des données pour évaluer la présence d’humains », expose le chercheur.
Ces données, une fois récoltées, permettront aux chercheurs d’établir des liens relationnels entre les espèces, afin d’optimiser la gestion des flux écotouristiques au sein du parc.
Haugimont, le domaine vert de l’UNamur
Situé au cœur de la campagne condruzienne, le Domaine d'Haugimont se déploie sur la commune de Gesves, à 18 km de Namur. Véritable terrain d'apprentissage, d'expérimentation et de recherche, il contribue également à des projets de formation dans les secteurs du public scolaire, de la formation continuée des enseignants, de l’agronomie, de la gestion forestière et de l’élevage. Plusieurs programmes d’étude incluent des visites de terrain à Haugimont dans le cadre d'unités de cours : en médecine vétérinaire, en biologie et écologie, en histoire de l'environnement, en géographie ou encore en smart rurality.
Depuis 2013, les appels Campus Namur Durable (CaNDLE) permettent la concrétisation d'initiatives écoresponsables susceptibles d’améliorer le caractère durable du campus ou de l’activité universitaire. Plusieurs projets sont en lien avec le Domaine d’Haugimont. Parmi eux, le projet UNature prévoit notamment la sensibilisation à la biodiversité par l'observation des animaux présents sur le domaine grâce à l'installation de caméras alimentées par l'énergie solaire. Cerfs, chevreuils, sangliers, castors, raton-laveurs, oiseaux nicheurs… sont autant d’animaux qui pourront être observés.
Le Centre du Mouton
Le Domaine d’Haugimont abrite également un centre dédié à l’étude du mouton, composé de deux entités. La ferme pédagogique, accessible aux étudiants en médecine vétérinaire dès la 1re année de bachelier, leur permet d'établir le lien entre la théorie et la pratique. Le Centre de Recherches Ovines (CRO) de l'Institut NARILIS occupe 55 hectares de prairies et possède un cheptel de plus ou moins 200 brebis. Il contribue à plusieurs axes de recherche menés au sein de l'Unité de recherche vétérinaire intégrée (URVI).