« Tout le monde peut faire une erreur, avoir à un moment donné un comportement inadéquat. Mais chaque étudiant·e de notre université est responsable de ses actes. Et ce nouveau code met davantage l’accent sur les dispositifs d’encadrement et d’écoute ».

François-Xavier Fievez, le vice-recteur en charge des affaires sociales et étudiantes de l’UNamur, attendait cette actualisation du code de bonne conduite des étudiant·es avec une certaine impatience.

Avec ce nouveau code, il y a une volonté de recevoir l'étudiant·e dont le comportement n'a pas été adéquat, de lui donner la parole, de comprendre les faits qui se sont produits pour ensuite décider de la meilleure sanction possible afin de le/la responsabiliser.

Les nouveautés

Le panel de sanctions, tout d’abord : elles vont du simple avertissement à l’exclusion de l’université, en passant par des travaux d’intérêt général ou des formations de sensibilisations. Ces dernières sont une nouveauté : « il s’agit d’inviter l’étudiant·e concerné·e à suivre une ou plusieurs formations en lien avec le manquement disciplinaire constaté », décrit le vice-recteur, « généralement, ces formations portent leurs fruits et sont très efficaces car elles sensibilisent plutôt que d’être simplement coercitives. Il y a une dimension d’accompagnement dans la sanction au travers de la rédaction d’un texte réflexif ». 

L’actualisation du code de bonne conduite n’a pas pour objectif d’être coercitif. Ce code est le cadre qui rappelle les obligations qu’ont les étudiant·es de l’UNamur durant leur parcours universitaire. « Il est le pendant à la charte de valeurs de l'UNamur que chaque étudiant·e reçoit et signe lors de l’inscription », rappelle le vice-recteur. Ces valeurs, l’étudiant·e doit les respecter à tout moment, même en dehors du campus. « C'est un engagement de la part des étudiant·es car ils/elles représentent l'UNamur aussi en dehors des murs de l'université ».

Les valeurs de l’UNamur

Ancrée dans la capitale wallonne, l’Université de Namur met l’humain au cœur de ses priorités. Cette dimension humaine est le lien qui transcende les valeurs héritées de la tradition jésuite : ouverture, excellence, soutenabilité et liberté.

  • L’Université de Namur affirme sa volonté d’ouverture au monde dans ses missions de création et de transmission de savoirs mais aussi dans sa conception des relations aux autres.
  • L’Université de Namur vise l’excellence dans chacune de ses missions, dans une démarche résolument humaine, intégrant la proximité, la solidarité et le respect.
  • L'Université de Namur veut être un acteur responsable de la construction d’une société soutenable au niveau environnemental, social et sociétal. Elle vise le développement personnel de chacun de ses membres : étudiants, chercheurs, enseignants et collaborateurs.
  • L’Université de Namur défend la liberté d’opinion de ses membres. Celle-ci se base sur l'autonomie et la responsabilité des personnes. Elle favorise l’intelligence collective, la création de savoirs et l'innovation. 
  • Pour le rendre plus équitable : c'est la même personne qui analyse la situation et qui prend la décision finale. On va analyser ce qui se passe concrètement sur le terrain, recueillir davantage de données issues du terrain
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Les comportements inadéquats majoritairement constatés

« Au-delà des cas « classiques » de fraude aux examens, un des grands soucis qu’on rencontre est la distinction qui n’est pas faite entre la liberté d’opinion et la liberté d’expression », explique François-Xavier Fievez, le vice-recteur aux affaires sociales et étudiantes de l’UNamur, « Les deux notions sont souvent confondues et peuvent mener à des situations où la discrimination, la diffamation sont banalisées. Ce sera évidemment une dimension à laquelle nous allons nous attaquer par d’autres biais : formation de prévention, échanges avec les collectifs étudiants, rédactions de chartes, etc. »