L’étude de la bactérie Brucella est l’un des domaines de la microbiologie dans laquelle les équipes de chercheurs de l’UNamur se sont spécialisées depuis plus de vingt ans. Cette bactérie qui infecte le bétail est à l’origine de la Brucellose, une maladie transmissible à l’homme par la consommation de produits laitiers non pasteurisés, par contact avec des tissus animaux infectés ou encore par inhalation. Elle figure parmi les zoonoses les plus répandues au monde.

Au fil de ces années de recherche, l’équipe, dirigée par le professeur Xavier De Bolle, a pu établir une sorte de « catalogue » des faiblesses de Brucella.  Ils ont pu mettre en évidence comment la bactérie construit son enveloppe externe, qui est son armure pour résister aux conditions extérieures. Dans ce contexte, il était également important de comprendre comment elle s’y prend pour faire grandir cette armure… sans la percer !  Le travail qui vient d’être publié montre où et comment Brucella achemine certains composants de son enveloppe vers l’extérieur. De plus, il identifie une nouvelle classe d’enzyme, une machine moléculaire complexe qui requise pour la construction d’une armure complète, et donc cruciale pour la capacité de Brucella à infecter ses hôtes.

« Grâce au travail de toute l’équipe, nous avons compris comment rendre la vie dure à Brucella. » explique le professeur Xavier De Bolle, de l’Unité de Recherche en Biologie des Microorganismes (URBM) de l’UNamur.  « Notre recherche, financée par le FNRS, est fondamentale.  Nous en sommes au stade qui précède le développement de processus appliqués.  Mais la mise en pratique de nos découvertes pourrait à l’avenir permettre de construire un procédé biochimique qui obligerait Brucella à fabriquer une armure moins solide, voire l’empêcherait de la fabriquer tout court.

Nous avons pu bénéficier de l’appui des chimistes organiciens de l’UNamur, et notamment de l’équipe du professeur Stéphane Vincent, qui étudie également ces éléments de la paroi des bactéries. Une belle collaboration au sein de l’Institut NARILIS ».

Ces découvertes viennent d’être publiées dans la prestigieuse revue scientifique Nature Communications. Elles illustrent l’expertise de pointe développée à l’UNamur en matière de microbiologie moléculaire. Domaine dans lequel l’UNamur a décidé de s’investir encore davantage en organisant depuis septembre 2019, un Master en microbiologie moléculaire. Pour rappel, il s’agit d’un master unique en Europe, entièrement dispensé en anglais, ancré dans la recherche.

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