Y avait-il déjà des vitres aux fenêtres au temps des Romains ? La réponse est oui ! Vertes, bleues, jaunes ou incolores, les vitres avaient des formes et des usages variés. La manière dont ce verre à vitre était produit à l'époque romaine continue cependant de faire débat entre les scientifiques. À l'UNamur, les archéologues tentent de percer les secrets de cette production, en partenariat avec des artisans verriers et Malagne, l’archéoparc de Rochefort. Cette expérience s'inscrit dans la thèse de doctorat menée à l’UNamur par Géraldine Frère, sous la direction du professeur Julian Richard.

Chercheuse doctorante, Géraldine Frère étudie depuis 2019 les productions et les usages du verre à vitre entre le 1er et le 5e siècle en Gaule Belgique et en Germanie inférieure, un vaste espace qui correspond à la Belgique actuelle, aux Pays-Bas, au Luxembourg et au nord de la France. Sa recherche est à l’origine du projet Specularia (de specularis, vitres ou fenêtres en latin). 

Expérimenter un processus jamais tenté

Le projet entend décrypter les pratiques des artisans romains en recréant deux fours à verre « à l’antique » au sein de l’archéoparc. Le premier sera utilisé pour la fusion du matériau, l’autre pour sa recuisson, deux étapes indispensables de la production du verre. L’expérience sera menée par Géraldine Frère avec l'aide d’artisans verriers (Allain Guillot et "Les infondus") qui utiliseront des techniques et des outils "à la romaine", spécialement conçus sur base d’expérimentations antérieures et des traces retrouvées sur les fragments de vitres antiques. Le verre sera mis en forme suivant un processus inédit et différent de tout ce qui a été testé jusqu’ici : le verre en fusion sera cueilli dans le four, déposé sur une surface avec un cadre chauffée préalablement, puis étiré à l'aide d'outils jusqu'à obtention d'une forme rectangulaire. 

Un objectif scientifique et pédagogique

Ce projet permettra aux étudiantes et aux étudiants du Département d’Histoire de l’Art et d’Archéologie de suivre un projet d’archéologie expérimentale en région namuroise. Le public pourra également voir la progression de l’expérience, de la construction des fours dans l’archéoparc au coulage des vitres, avec comme point d’orgue « le Rendez-vous gallo-romain » organisé les 15-16 juillet 2023. Les résultats des expériences seront valorisés scientifiquement dans le cadre du projet de recherche Specularia.  

Un financement participatif 

Pour mener cette expérience à bien, le Département d’archéologie est à la recherche de 10.000 euros. Cette somme sera intégralement utilisée pour acheter les matériaux permettant de construire les fours et couler le verre (bois, argile, sable, tuiles…) au sein de l'archéoparc et financer le travail des verriers durant la durée de l’expérience (mai-juillet 2023). 

Si vous souhaitez faire progresser les connaissances en archéologie gallo-romaine, il vous est possible de rejoindre l’équipe du projet en participant à son financement. Chaque geste de soutien, petit ou grand, sera aussi un encouragement moral à poursuivre ces projets d’innovation en recherche et en enseignement dans le domaine de l’archéologie à l’UNamur ! 

Soutenez le projet et recevez une contrepartie offerte par Malagne, l’archéoparc de Rochefort

En fonction du montant de votre don, vous débloquerez l'une des contreparties offertes par l’archéoparc (entrées et visites guidées gratuites, participation au week-end gallo-romain…). Rendez-vous sur la page du projet !

Tous les dons à partir de 40 € adressés à l’UNamur, en ligne ou par virement, sont déductibles fiscalement et donnent droit à une réduction d’impôts de 45 %. Un don de 100 € vous coûtera en réalité 55 € après déduction fiscale.

Merci de votre soutien !

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