Une fois diplômé, Florian Baetmans a rapidement trouvé un poste de business analyst dans le secteur des assurances. Chargé de faire le lien entre les utilisateurs de logiciels et les développeurs, son parcours l’a amené à travailler pour diverses entreprises, à voyager régulièrement en Tunisie, mais aussi à se lancer comme indépendant. Aujourd’hui Senior Business Analyst chez Thewave, il n’hésite pas à dire aux étudiants « Vous avez choisi des études en or. Vous avez des têtes bien faites et les employeurs recherchent vos compétences. » Ils apprécient en effet la capacité des mathématiciens à analyser, à comprendre et à résoudre les problématiques de manière très pragmatique.   

Metiers_Mathematiques.jpg

De gauche à droite : Bastien Delaunois, Florian Baetmans, Noémie Laloux et Virginie Gekiere étaient invités par le Département de mathématique à expliquer leur profession aux étudiants.

Bastien Delaunois a débuté sa carrière chez Orange comme Business insight analyst au sein de l’équipe BI pour ensuite passer dans le département Business. Il aime notamment le contact avec les clients et avec les partenaires qui lui permettent d’adopter une approche concrète, appliquée, dans son travail d’analyse. Aujourd’hui, il est data analyst et fait aussi de la data quality pour par exemple évaluer la fiabilité des données dans le cadre d’un transfert d’un système à un autre. « Pour beaucoup, cette matière paraît très complexe. On devient donc une référence à leurs yeux », souligne Bastien. Il insiste également sur l’importance de l’approche scientifique qui invite les mathématiciens à remettre en question des résultats et à les analyser de manière critique. 

Ma formation m’aide beaucoup, notamment pour le côté persévérant du mathématicien.

Virginie Gekiere a passé son agrégation en 2e licence. Depuis 28 ans, elle travaille à l’Institut Saint-Charles Dottignies-Luingne, d’abord en tant que professeure, ensuite comme directrice adjointe. D’emblée, elle alerte l’auditoire : « Je vous assure qu’on cherche des profs de math. C’est vraiment une quête très difficile en ce moment ». Depuis 2,5 ans, elle occupe une fonction de direction au sein de l’école. « Ma formation m’aide beaucoup, notamment pour le côté persévérant du mathématicien qui a envie d’aller au fond des choses, qui sait analyser, prendre le temps de poser la situation de départ, d’évaluer les moyens disponibles pour arriver à une solution, qui va chercher pendant des heures, des jours et qui va ajuster si le résultat ne convient pas. Comme chef d’établissement, on assume des fonctions très différentes : gérer les ressources humaines, le financier, les bâtiments, la communication, la pédagogie, le numérique, les élèves, et les parents. ». Elle ajoute « Si vous n’aimez pas le contact avec l’autre ni le travail collaboratif, il ne faut pas aller dans l’enseignement. Si vous êtes individualiste, vous n’y serez pas heureux. » À la question d’un étudiant qui lui demande s’ils ont vraiment besoin d’un master en mathématique pour enseigner dans le secondaire supérieur, elle répond « oui » sans hésitation. Et ce, pour deux raisons : le master permet de mieux expliquer les concepts parce qu’ils ont été étudiés en profondeur, et d’acquérir des compétences pédagogiques nécessaires. « Ce n’est pas parce qu’on a fait les maths, qu’on arrive à gérer une classe d’ados » insiste-telle! 

Vous avez une grande capacité à travailler en autonomie, mais aussi en groupe.

Après avoir obtenu une licence en mathématiques, Noémie Laloux a poursuivi sa formation en actuariat. D’emblée, elle précise que les mathématiques nécessaires en actuariat sont « très concrètes mais d'un niveau de complexité nettement moins élevé que ce que vous voyez en analyse ou en algèbre ». Elle a débuté sa carrière dans la consultance et dans le domaine des retraites. Ensuite, comme le métier de consultant ne correspondait plus à ses aspirations, elle est entrée dans une compagnie d’assurance, de type mutualiste, Contrassur. Elle a d’abord travaillé dans l'actuariat. Assez vite, elle a eu envie de sortir du côté répétitif de sa fonction. Au fur et à mesure, elle est devenue responsable du risque. Aujourd’hui en plus de l’analyse des risques elle a repris la direction de l’actuariat. Elle précise qu’elle n’utilise pas les mathématiques au même niveau de technicité et de complexité que ce qu’elle a appris lors de ses études. Mais sa formation poussée en mathématiques lui permet de comprendre, d’analyser, d’expliquer des choses compliquées de manière assez simple. Elle souligne également les atouts de l’UNamur : « Vous êtes très bien formés. Vous avez une grande capacité à travailler en autonomie, mais aussi en groupe. » 

Les questions de l’auditoire étaient diverses et les témoignages éclairants. Au terme de la séance, les Alumni ont tous insisté sur le fait qu’il est inutile de s’entêter dans un métier ou un secteur, si on ne l'aime pas. Les mathématiques ouvrent en effet de nombreuses portes : l’informatique, les assurances, les banques, le secteur pharmaceutique, l’enseignement, la recherche privée ou universitaire, etc. Et, comme l’a expliqué Bastien Delaunois « Durant nos études, on apprend à apprendre. On arrive donc assez vite à se débrouiller dans beaucoup de domaines. » 

Études en mathématiques :