Anna Vibar, étudiante philippine à l'UNamur

Un mot sur votre formation et votre parcours à l'UNamur ?

Je suis actuellement employée par une organisation non gouvernementale qui apporte son soutien aux agriculteurs et aux pêcheurs de notre pays. Parallèlement à mes engagements professionnels, j'ai poursuivi un master en études démographiques à l'Institut de la population de l'Université des Philippines afin d'améliorer ma compréhension des communautés que nous servons à travers le prisme de la démographie. 

L'une des exigences finales dans l’obtention de mon diplôme consiste à rédiger un mémoire de recherche sur les schémas de migration dans les régions des Philippines qui sont fréquemment touchées par les typhons. J'ai reçu l'aval de la faculté de l'UPPI pour participer au programme d'études philippines en collaboration avec le département de géographie de l'université de Namur. Cette collaboration m'a donné l'occasion d'élargir le champ de mes recherches et d'améliorer les plans initiaux que j'avais établis.  

Actuellement, je suis fière de faire partie d'une équipe de recherche dirigée par Sébastien Dujardin, qui vise à évaluer l'exposition dynamique des Philippins aux risques climatiques, en particulier aux typhons. Pour ce faire, nous utilisons des données issues du recensement de la population et du logement de 2020, ainsi que des données issues des médias sociaux. 

Pourquoi avez-vous choisi de poursuivre vos études à Namur ?

Le partenariat solide entre le Département de géographie de l'UNamur, dirigé par le Dr. Sabine Henry, et l'UP Population Institute, sous la direction du Dr. Grace Cruz, nous offre, à nous étudiants, une opportunité remarquable d'affiner nos compétences techniques et de favoriser les collaborations avec d'autres experts. Ce partenariat nous permet de maximiser l'application pratique des résultats de nos recherches. 

Pouvez-vous expliquer votre collaboration avec le Département de géographie ?

Originaire d'une région des Philippines fréquemment ravagée par des typhons de plus en plus violents, mes travaux de maîtrise sur les migrations et le changement climatique s'inscrivent parfaitement dans les priorités du département de géographie de l'UNamur. 

J'ai la chance de collaborer avec Sébastien Dujardin, un expert chevronné en science des données et en cartographie spatiale. Son expertise technique, combinée à ma formation en études démographiques, permet une analyse complète des résultats de la recherche, en les plaçant dans le contexte des tendances et des modèles de la population philippine. 

Sous la direction et le mentorat du Dr. Dujardin, j'ai eu l'occasion d'approfondir et d'améliorer mes compétences. Je suis immensément reconnaissante pour les connaissances inestimables que j'ai acquises en matière de codage de base et de cartographie grâce à ces outils logiciels libres. 

En quoi cet échange vous a-t-il été profitable sur le plan professionnel ?

En tant qu'employée d'une ONG, j'ai remarqué que notre prise de décision et notre planification stratégique reposent souvent sur des observations et des anecdotes. Cependant, je crois fermement qu'il est crucial d'élever notre approche en incorporant la science des données et des techniques innovantes pour informer nos interventions de développement. Ce faisant, nous pouvons garantir une utilisation efficace des ressources, promouvoir des initiatives participatives et obtenir des résultats à la fois pertinents et durables. 

Entreprendre cette expérience d'études philippines en Belgique est sans aucun doute une étape importante dans ma carrière. J'ai hâte de voir comment notre pays peut utiliser nos recherches pour améliorer les pratiques de réduction et de gestion des risques de catastrophes, ce qui aboutira à des résultats plus efficaces et efficients. 

Anna Vibar, étudiante philippine à l'UNamur - portrait

D'un point de vue personnel, un petit mot sur la Belgique et la ville de Namur ?

La Belgique offre vraiment une expérience unique avec son climat changeant, offrant toutes les saisons en une seule journée, et je trouve cela tout à fait fascinant. Alors que je m'attendais initialement à ne plus avoir besoin de vêtements chauds, je me suis retrouvée à ajouter des couches au fur et à mesure que la journée avançait. Cependant, je me réjouis de l'arrivée du printemps, caractérisé par des fleurs éclatantes et des festivals animés.

Namur, en particulier, est un lieu d'apprentissage idéal, situé à l'écart de l'agitation du centre-ville. La vue du haut de la Citadelle de Namur est à couper le souffle, offrant une perspective panoramique. En outre, j'apprécie les promenades paisibles dans le parc et le long de la rivière, où je m'imprègne de la sérénité des lieux. Explorer les boutiques d'artisans qui présentent la richesse des arts et de la culture de Namur est toujours une expérience délicieuse. Et, bien sûr, la dégustation d'une délicieuse gaufre belge est un plaisir absolu auquel je ne peux résister. 😊

Le programme Philippine studies

Le programme d'études philippines est financé par une subvention du gouvernement philippin à l'initiative de la présidente pro tempore du Sénat Loren Legarda.

Accéder au message de la présidente pro tempore du Sénat Loren Legarda (Document PDF en anglais)

L'Université de Namur a été choisie par le gouvernement philippin, avec sept autres universités dans le monde, pour promouvoir les différentes facettes des études philippines en Belgique et en Europe.

Ce programme met en valeur les collaborations que les chercheurs de l'Université de Namur ont développées avec plusieurs universités et chercheurs des Philippines.

Il contribue également à la promotion des études philippines au niveau international. Il comprend plusieurs thèmes et activités qui se dérouleront jusqu'en juin 2023 et est également l'occasion d'explorer de nouvelles pistes de collaboration aux niveaux académique, culturel et politique. 

Plus d'informations sur le programme Philippines studies sur le site internet